Fantombres (2018)
- shinji
- 19 oct. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 oct. 2019
Traduction et adaptation en anglais de mon texte écrit en 2018 - photo credit Shinji
translation was challenging : need some help to final check...

"Today is the day. October 31 th.
(...)The movements are stealthy, frighteningly, efficient and precise.
Not a minute to lose, to get to THE place in the middle of the night. One minute, no more, sixty seconds.
Time -the time created by men to chime out their lives that passing- is important today.
The ectoplasms rush, no jostling, they are in a hurry.
Meanwhile, the shadows mix, stretch and melt.
Intertwine and press in the same direction, there, under this old greenhouse's glass in the monk's garden.They crash into it under thesunlight reflected back from the full moon and her dark crevasses. ...October 31 th.
The «time keeper» is there, in front of the crypt smelling humus. Neither ghost or human, he is just the one who will free the shadows. The shadows will give a semblance of «life» to ectoplasm.
«The matchmaker» is his nickname said with a smirk : «To each ectoplasm his shadow, to each shadow her ectoplasm».
The shadow, flat, clings all the surfaces on which she slides, and exists only by the whom she is chained, who drags her into his wanderings. Slave of one more night, that night.
The shadow was already the slave of a life that abandonned her facing death.
The shadow has become twisted and eager to "humanize" herself. She will be condamned to follow the ectoplasm to wich she will be fused into this night of full moon.
The ectoplasm...The shadow envies him as much as she hates him, repels him, man's substitute. This «gas» that can move himself alone, a malicious content that seek its semblance of container that will materialize throught the shadow.
Alone, the ectoplasm is a fog repelled by the gloved hand of one human on a winter evening, but accompanied by shade... He materializes into something that cannot be qualified but looks like sort of human shape. They will merge, in a sort of poor's man couple, mismatched, deformed, frightening ugliness that is supposed to generate a human figure to better frighten them... These humans…. They are so gullible, so emotional, that simply following them down a poorly lit street can lead them to the tomb.
That's their mission tonight. The ectoplasms thus shaded, move in the Death's packs of hounds who organising her personal hunt in search of the last breaths of men's lives.
Machiavellian purpose of which you do not suspect, dear children ? Did you ?... »
A loud laughter drove back a small troop of pumpkins and skeletons and other zombies who squeezed the bag of candy their little hands.
A timid little voice thanked the old man standing in the doorway.
Decidedly, the old professor had the gift of really freaking out people with his stories ! Thought the children in a hurry to go home now.
texte original en français écrit par Shinji 2018.
« …C’est aujourd’hui.
Par petits groupes, les déplacements sont furtifs, redoutablement efficaces et précis. Pas une minute à perdre, pour arriver au lieudit en plein cœur de la nuit. Une minute, pas plus, soixante secondes. Le temps, ce temps créé par les hommes pour égrener leur vie qui passe compte aujourd’hui.
Les ectoplasmes se précipitent, pas de bousculades, ils sont pressés ;
pendant ce temps, les ombres se mélangent, s’étirent, se fondent, s’entremêlent et se pressent dans la même direction là, sous cette serre en verre ancienne cloche du jardin du pauvre des moines qu’« il » a choisi ce 31 octobre.
Elles s’y écrasent sous le reflet de la lumière solaire renvoyé par la lune pleine grêlée de crevasses sombres.
« Il ». Le passeur de temps est là, devant la crypte, devant la cloche de verre salie de terre humide malodorante. Ni fantôme, ni humain il est juste celui qui libérera les ombres, ombres qui donneront un semblant de « vie » aux ectoplasmes.
Le « marieur », c’est son surnom. A chaque ectoplasme son ombre, à chaque ombre son ectoplasme grinçait-il.
L’ombre, plate, sans relief, épouse toutes les surfaces sur lesquelles elle glisse, et n’existe que par celui auquel elle est enchainée qui la traine dans ces errances.
Esclave d’une nuit, cette nuit, elle qui a déjà été l’esclave d’une vie qui l’a abandonnée face à la mort. L’ombre est devenue retorse et avide de s’humaniser ; Elle sera condamnée à suivre l’ectoplasme auquel elle sera fusionnée en cette pleine lune.
L’ectoplasme… Elle l’envie, autant qu’elle le déteste, il la répugne, ersatz d’homme ; lui, ce gaz qui peut se mouvoir seul, un contenu malveillant qui cherche son semblant de contenant qu’il matérialisera grâce à elle, l’ombre.
Seul, l’ectoplasme est un brouillard repoussé de la main gantée de l’humain un soir d’hiver, accompagné de l’ombre...Il se matérialise en quelque chose qui ne peut être qualifié mais qui ressemble à…
Ils s’uniront, couple du pauvre, mal assorti, difforme, effrayant de laideur qui est sensé engendrer une silhouette d’humain pour mieux les effrayer, ces humains.
Ils sont si crédules, si émotifs, que le simple fait de les suivre dans une rue mal éclairée peut les conduire au tombeau.
C’est leur mission, ce soir. Les ectoplasmes ainsi ombrés, se meuvent en meute de chiens de la Mort qui organise sa chasse personnelle en quête des derniers souffles de vie des hommes. Dessein machiavélique dont vous ne vous doutez pas, chers enfants … ».
Un grand rire sonore fit reculer une petite troupe de citrouilles et de squelettes et autres morts vivants qui serraient de leurs petites mains les paquets de bonbons remplis à ras-bords. Une petite voix blanche a remercié timidement le vieil homme qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Décidément, le vieil instituteur avait le don de vraiment fiche la trouille avec ses histoires!pensèrent les enfants pressés de rentrer chez eux à présent.
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